tatanka
Apôtre de la justice

Minotaure
Le capitalisme expliqué pour les darkents (par Einstein)
le 13/03/2016 18:53
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Darkent

ZeSword
le 15/03/2016 0:37
Zesword a écrit :
Sinon Darkent la critique la plus virulente qu'on fait au capitalisme, les gens comme tatanka et moi (des mecs qui contrairement à ce que tu penses ont dépassé le stade infantile et ne dédaignent pas travailler), ce n'est pas le gros marché. C'est la dérive : le côté *capitalisme* et pas *libéralisme*, c'est-à-dire le fait qu'une majorité de choses sont dans les mains d'une minorité de personnes. C'est cela que l'on dénonce. Alors peut-on avoir un "marché libre et ouvert" sans l'émergence de monopoles ou quasi-monopoles (i.e. entente entre les 3 puissants), je ne sais pas. Mais ce n'est pas tant le marché que l'on dénonce (quoi que, pour certains cas spécifiques comme le lait, je pense vraiment qu'il vaut mieux planifier que laisser les gens produire n'importe comment avec les conséquences que l'on sait), mais l'accaparement.


Sans vouloir être trop réducteur, les détracteurs du capitalisme ont tendance à détester toutes ses formes tel que le libéralisme, la société de consommation, les intermédiaires mercantiles, le profits sur la plus-value, etc... jusqu'au travail en lui-même, à en croire beaucoup le travail est un poison pour l'homme. Là dessus j'ai un peu du mal.

Concernant l’accaparement des richesses par une extrême minorité de possesseurs, c'est dramatique et je vois pas qui pourrait se réjouir d'une telle situation à part des gens très très cyniques.
L'actionnariat et la rente du capital sont évidemment deux failles du système capitaliste pointé du doigt par tous les économistes, Piketty le premier.
Ces modes de rémunérations des puissants empêchent toute forme de répartition égale des richesses.

Piketty nous aide à comprendre ce système par le simple fait que la possession est une pré-notion acquise par tous le monde en grande majorité et qu'il semble ridicule pour n'importe qui que l'héritage soit aboli. L'héritage contribue considérablement au creusement des inégalités, mais l'héritage est sacrée pour tous le monde. "Touche pas à mon héritage".

Concernant les dividendes c'est pareil, pourquoi un actionnaire aurait envie de ne pas se faire payer ses dividendes ? Cet argent lui reviens de droit non ? C'est contractuel de toutes les manières, on ne peut pas lui refuser.

En d'autres termes, c'est la manière dont fonctionne notre société qui autorise légitiment à l'inégale répartition des richesses. A partir du moment ou 95 % des interrogés refuserait que leur patrimoine devienne un bien publique plutôt qu'un héritage pour leur gosse, on ne peut pas remettre en cause l'héritage.
A partir du moment où le modèle de financement des entreprises fonctionne avec l'actionnariat, comment peut-on remettre en question les dividendes monstrueuses perçus par ces rentiers ? (1,15 Quadrillons de dollars en 2015).

Zesword a écrit :
Par ailleurs je suis bien conscient des avancées majeures qu'on a eu. Je ne critique pas l'ensemble du système, car je me rends bien compte que je préfère vivre aujourd'hui qu'il y a 500 ans. Simplement, il apparaît nettement que, s'il est nettement préférable en moyenne de vivre aujourd'hui qu'il y a 500 ans, il est moins clair qu'il est préférable de vivre aujourd'hui qu'il y a 50 ans : et ça, c'est problématique. Donc non, il n'y a pas "que des trucs trop moches, bouh le vilain libéralisme". Mais oui, il y a des dérives qui sont à mon avis trop grosses et sur lesquelles il faut se pencher.


Concernant la situation des 30 glorieuses que tu détailles, c'est une période d'exception historique.
Les périodes d'après-guerre sont toujours étranges économiquement parce qu'il y'a une énorme destruction de capital et beaucoup de morts donc il y'a beaucoup à reconstruire et donc la production de bien explose.

Cela produit un effet étrange, une augmentation fulgurante du PIB et de la croissance. A titre de comparaison la croissance des pays d'asie du sud-est a fortement augmenté après le Tsunami. C'est pas du gros n'importe quoi ces chiffres ?

La courbe de la croissance et du revenu du capital s'inverse à ce moment là, pour donner l'illusion que tout est cool.

Dans ces périodes là il y'a de l'emploi, une accumulation de stock sans précédent (Marx décrit la croissance comme une sorte d'accumulation de stocks de biens matériels).

Mais ce n'est qu'une situation provisoire, une exception temporaire, car il faut environ trente ans pour que la situation économique se stabilise et redevienne à son état zéro, celui qu'on appelle aujourd’hui communément l'état de crise ^^
La création de bien se tasse, donc comme la production de valeur baisse, la croissance baisse (ainsi que le PIB). En gros en 30 ans les possesseurs de capitaux, de moyens de productions, les rentiers et les actionnaires ont retrouvé leur zone de confort.


Piketty a clairement démontré ça avec sa fameuse courbe comparative du revenu du capital et de la croissance. En 2012 les deux courbes se sont rejointes pour converger dans les sens opposés. La tendance à l'horizon 2050 c'est que la croissance soit au plus bas et le revenu du capital au plus haut, ce qui signifierais en gros un retour simple et direct à la même situation que le temps des rois.



Je suis personnellement contre cette situation débile d'inégale répartition des richesses, mais je suis convaincu qu'il y'a des cotés positifs dans l'organisation du travail tel qu'elle prend forme grace aux entreprises. C'est l'actionnariat qui fout la merde, c'est le fait qu'on ait aucune maitrise de tout ça.



Darkent

le 15/03/2016 0:52
Citation :
Je pense pas exagéré, puisque le droit peut importe sa forme, reste un concept philosophique


Pas vraiment...
La notion de besoin oui, de bonheur oui, de désir ok mais pas de droit.
Comme j'ai précisé plus haut, le Droit a une vertu institutionnel dans une société, c'est un construit propre à une société donné.

Ca n'a pas de sens de parler de droit de la nature.

Citation :
Le mariage est un droit juridique, la procréation est un droit naturel.


le mariage est en effet couvert par Le Droit.
La procréation n'est pas un "droit". On peut parler de modèle biologique ou anthropologique, de reproduction, de conservation des espèces, de mécanismes "naturels", de "nature animal" ou "nature humaine" si on sait bien utiliser ses pincettes.

Pour moi tu te trompes clairement de mot.


Citation :
Les deux sont cadrés par des lois.


Il faut vraiment faire attention à la manière dont tu utilises tout ces termes.
Il y'a une différence entre ce qui relève du droit (de la législation) et ce qui obéit à des "lois physiques ou biologiques". Le terme de loi n'a pas du tout le même sens içi dans les deux exemples que tu cites.
Si pour toi elles ont le même sens, vraiment...


Citation :
Il pleut, je prélève un peu de pluie pour mon usage personnel (arroser mon jardin, nettoyer ma maison). C'est un droit naturel? Un droit juridique? Un privilège? Un abus?
Il pleut, cette fois je détourne une immense partie de l'eau de pluie pour la stocker, la traité, la mettre en bouteille, et la commercialiser. C'est un droit naturel? Juridique? Un privilège? Ou un abus?


Tout comme l'air qui n'est la propriété de personne, l'eau du ciel t'en fait ce que tu veux. Par contre dès l'instant où tu t’apprêtes à faire un commerce, indépendamment de sa nature, tu tombes sous le cadre du Droit.





Je suis curieux de savoir qui parle de Droit Naturel, ca me semble vraiment être un non-sens total ce truc, je vais me renseigner.
Darkent

le 15/03/2016 0:56
Wikipedia sur le Droit Naturel a écrit :
Au sens large, le droit naturel désigne toute recherche objective de normes de droit en fonction des seules caractéristiques propres à l'être humain, indépendamment des conceptions du droit déjà en vigueur dans les sociétés humaines. Juridiquement le droit naturel est une « règle considérée comme conforme à la nature (de l'homme ou des choses) et à ce titre reconnue comme de droit idéal2 ». Le droit naturel s'oppose au positivisme juridique.

Le droit naturel étant supposé exister partout même s'il n'est pas effectivement appliqué et sanctionné, il n'est donc pas nécessairement un droit opposable ; étant fondé sur la nature humaine et non sur la réalité sociale dans laquelle vit chaque individu, le droit naturel est réputé universellement valable même dans les lieux et aux époques où il n'existe aucun moyen concret de le faire respecter.


Ok je commence à piger le concept.

Ca reste ni plus ni moins que du fantasme.
manau
2+2=5

le 15/03/2016 1:01
Bientôt on pourra coller des procès aux tsunamis \o/
ZeSword
Bruxelles, Belgique

AVATAR
le 15/03/2016 9:09
Concernant l'héritage, le Royaume-Uni a bien réussi à ne pas "vendre" des maisons mais seulement des "concessions" de 99 ans. C'est une piste. Mais effectivement quand en 2007 Sarkozy détaille sa promesse de campagne de moins taxer l'héritage, et que tous les pauvres sont contents "parce que tu vois, ma tata elle a pas grand chose, mais si en plus ce qu'elle devait filer à ses enfants, c'est accaparé par l'état" ça me faisait bondir (non mais tu vois pas que la taxation de l'héritage c'est pas pour les gens comme ta tata qui n'ont que dalle, mais pour les gros riches ?). Donc oui il y a apparemment un gros noeud à résoudre pour expliquer aux gens ce genre de trucs (si l'état chope tout et répartit, c'est forcément mieux que de recevoir le quasi rien que ta tata t'aurait laissé !)

Concernant le "il y a 50 ans, c'était peut-être mieux", qu'il faut que je précise car Kunshi remarque effectivement que "pas pour tout le monde" et Darkent l'avait compris comme "ouin snif, on a perdu la croissance des trente glorieuses" : j'avais en tête le fait que les inégalités aujourd'hui sont bien plus grosses qu'il y a 50 ans, aux états-unis d'Amérique par ex. Je ne retrouve pas d'article sur le sujet là tout de suite. Je n'évoque pas les trente glorieuses, mais juste l'agrandissement des inégalités *très récente* (50 ans, c'est que dalle), contrairement au rapetissement général des inégalités. Après bien sûr, de toute façon si on regarde dans le monde entier, la marche à monter pour réduire les inégalités est encore très très grande. Et pourtant il y a des gens pour se réjouir de ces grosses inégalités, par ex.

Warren Buffett a écrit :
There's class warfare, all right, but it's my class, the rich class, that's making war, and we're winning.

Donc je ne suis pas pour un "retour magique à de la croissance", parce que je n'ai pas le bâton de sourcier adéquat pour faire venir la croissance, et que de toute façon, rien ne dit qu'on pourrait encore en avoir puisqu'on a à peu près rattrapé ce qu'on pouvait rattraper donc qu'il parait compliqué d'en avoir sauf bouleversement technologique. Mais je suis pour une meilleure répartition.

Enfin concernant le droit naturel, je ne vois pas tout à fait comment on fait pour "le définir de manière *objectif*". Cette *objectivité* me rend très perplexe. Par ex. : oh c'est bizarre, c'est sensé être objectif, mais c'est l'homme qui fixe ce "droit" (comme Darkent je trouve le mot mal employé)... et alors comment on fait pour les droits naturels des animaux ? Hmm ? "Ah non mais tu comprends on est un peu plus d'êtres humains, alors on a le droit de bousiller cet éco-système pour s'y installer". "Nan mais tu comprends, les protéines c'est bon pour notre croissance, alors on va entasser des cochons dans cet énorme camp (j'utilise le mot camp sciemment) pour pouvoir en produire en masse pour en faire tout plein, et au passage on tue ceux qui ne nous intéresse pas et on maltraite les mamelles des bonnes mères." On a bien de la chance que seul l'âne sache lire ce qu'il y a écrit sur le véhicule qui arrive à la ferme...
jeandoozz
le 15/03/2016 9:17
Citation :
Je sais pas si tu as bien compris l’intérêt des sciences sociales si tu en viens à dire ça.
Les sciences sociales servent pas à dire que tous est possible dans une myriade de possibilités
Les sciences sociales, tout comme les autres sciences, ca produit des théories, qui se vérifient et deviennent des loi de fonctionnement. Ces lois de fonctionnement permettent d'expliquer des faits, des axiomes, etc...


Je pense avoir bien compris l'intérêt des sciences sociales. Je te propose même un petit cours d'épistémologie. Ce dont tu me parles là, ce sont les paradigmes nomothétiques (voire positivistes) des SHS, c'est à dire ceux qui cherchent effectivement à décrire des lois. Mais il existe également tout un pan des SHS, plus large d'ailleurs, qui ne cherche pas à être nomothétique mais idiographique, c'est à dire qui cherche à décrire des objets dans leur singularité. Leur idée est que l'être humain s'est extrait des lois, quelles qu'elles soient, par son maillage culturel (qui n'est pas secondaire, mais bien primaire : la neurogénèse secondaire, l'épigénétique, montrent que nos constructions culturelles peuvent influencer jusqu'à nos structures cérébrales et à notre génome !). Le culturel étant par définition contingent, évolutif, créatif, il est vain de vouloir chercher en dehors de lui des explications à la vie humaine : seule une description fine des faits de cultures humains peut nous permettre de nous comprendre nous-même. Bref, ça, c'est globalement le propos des idiographistes. Le débat entre nomothétistes et idiographistes est un vieux débats en SHS et il n'est pas question de le régler puisque chaque camp à ses bonnes raisons, mais, corrélativement, il n'est pas question de vouloir effacer l'un sous l'autre. C'est une position scientiste que de vouloir à tout prix calquer le modèle des SHS sur un modèle des sciences de la nature par ailleurs fantasmé et pour beaucoup révolu !

Et sur la dissonance cognitive, je persiste dans l'idée que ma définition est convenable :

Citation :
Selon la théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1957), lorsque les circonstances amènent une personne à agir en désaccord avec ses croyances, cette personne éprouvera un état de tension inconfortable appelé dissonance, qui, par la suite, tendra à être réduit, par exemple par une modifi cation de ses croyances dans le sens de l’acte.

Darkent

le 15/03/2016 9:22
Bah oui on en fait quoi du droit des animaux ????!!!!
J'aime les carottes

le 15/03/2016 9:28
Trop de ponctuation, bro.
Darkent

jeandoozz
le 15/03/2016 10:19
Citation :
Je pense avoir bien compris l'intérêt des sciences sociales. Je te propose même un petit cours d'épistémologie. Ce dont tu me parles là, ce sont les paradigmes nomothétiques (voire positivistes) des SHS, c'est à dire ceux qui cherchent effectivement à décrire des lois. Mais il existe également tout un pan des SHS, plus large d'ailleurs, qui ne cherche pas à être nomothétique mais idiographique, c'est à dire qui cherche à décrire des objets dans leur singularité. Leur idée est que l'être humain s'est extrait des lois, quelles qu'elles soient, par son maillage culturel (qui n'est pas secondaire, mais bien primaire : la neurogénèse secondaire, l'épigénétique, montrent que nos constructions culturelles peuvent influencer jusqu'à nos structures cérébrales et à notre génome !). Le culturel étant par définition contingent, évolutif, créatif, il est vain de vouloir chercher en dehors de lui des explications à la vie humaine : seule une description fine des faits de cultures humains peut nous permettre de nous comprendre nous-même. Bref, ça, c'est globalement le propos des idiographistes. Le débat entre nomothétistes et idiographistes est un vieux débats en SHS et il n'est pas question de le régler puisque chaque camp à ses bonnes raisons, mais, corrélativement, il n'est pas question de vouloir effacer l'un sous l'autre. C'est une position scientiste que de vouloir à tout prix calquer le modèle des SHS sur un modèle des sciences de la nature par ailleurs fantasmé et pour beaucoup révolu !


La dessus Ok, mais tu conviendras que dans les sciences sociales ce qui m'interesse c'est ce qui décrit des fonctionnements et des lois.

Citation :
Selon la théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1957), lorsque les circonstances amènent une personne à agir en désaccord avec ses croyances, cette personne éprouvera un état de tension inconfortable appelé dissonance, qui, par la suite, tendra à être réduit, par exemple par une modifi cation de ses croyances dans le sens de l’acte.


En fait içi ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, la dissonance cognitive pour être plus préçis c'est le combat entre deux éléments cognitifs pour une même place, l'un étant interiorisé, l'autre étant un nouveau venu.

Dans ton exemple du mec qui travaille dans un lieu qui correspond à l'inverse de ses valeurs, l'élément cognitif déjà interiorisé c'est "Je suis contre le Nucléaire, c'est à l'inverse de mes valeurs" et le nouvel arrivant est "Je dois travailler pour gagner de l'argent", ce qui donne donc la situation conflictuelle de "Je travaille pour le compte d'une organisation qui incarne l'inverse de mes valeurs".

Le combat entre ces deux éléments cognitifs va laisser à notre pauvre homme trois choix :
Le Deni : "Ouais mais bon, y'en a ils travaillent dans le bussiness de cigarette c'est pas mieux"
La Négociation : "Ouais mais mon boulot à moi il ne nuit à personne, ce que je fais est sain, et j'ai des enfants à nourrir"
L'acceptation : "Oui je travaille pour une entreprise que je conspue".

Dans le cas de l'acceptation c'est qu'une question de temps avant un départ volontaire.


Me concernant moi je n'ai strictement aucun scrupule à bosser pour AREVA. D'ailleurs je suis seulement alternant et comme c'est pas du tout la saison des recrutements pour eux
jeandoozz
le 15/03/2016 10:25
Oui, donc au final, j'ai pas employé le concept à tort :D

et

Citation :
dans les sciences sociales ce qui m'interesse c'est ce qui décrit des fonctionnements et des lois.


Chimère de l'horizon

Darkent

le 15/03/2016 10:28
Le fait de travailler dans un gros groupe sans aucun scrupule ne signifie pas forcement être pour le capitalisme hein
jeandoozz
le 15/03/2016 10:43
non non, et manger à mc do n'empêche pas d'être anarchiste
Darkent

le 15/03/2016 10:47
Un ami Vegan a pris des frites à Mc Do l'autre jour. Tu penses qu'il est rongé par la dissonance cognitive ?
jeandoozz
le 15/03/2016 11:19
1) officiellement y'a rien d'animal dans les frites de mc do, si ?

2) oui, évidemment qu'il est rongé, il collabore directement l'abattage de masse en finançant cet entreprise de mort

3) il vaut mieux éviter d'avoir des amis vegans parce qu'ils reveillent forcément la dissonance cognitive en chacun de nous, c'est comme les écolos, les altermondialistes et christine boutin
Darkent

le 15/03/2016 11:21
Ok c'est plus mon ami maintenant alors
Azahir
Frappe, je te dirai quand arrêter

DRAGON
le 15/03/2016 13:55
Citation :
la neurogénèse secondaire, l'épigénétique, montrent que nos constructions culturelles peuvent influencer jusqu'à nos structures cérébrales et à notre génome

restez sur vos sciences molles parce que là ca atteint des sommets. L'épigénitique concerne le fait que selon des conditions environnementales (dont les interactions sociales ne sont qu'une partie infitésimale hein, mais genre, meme pour l'humain messieurs les sociologues) il peut arriver que certaines parties d'un génome s'activent ou non chez certaines espèces. L'exemple typique sont les grenouilles qui changent de sexe lorsqu'un sexe n'est pas suffisamment représenté ou la différentation des abeilles ou des fourmis entre reine, ouvriere,etc... Bref l'equivalence unique entre phenotype et genotype, postulat très ancré, est parfois contredit par les constations expérimentales qu'il faut bien expliquer.

Mais le génome d'une bestiole ne change pas, sauf en cas en de mutation. Elle peut intervenir lors d'une méiose et dans ce cas c'est la descendance qui est concernée, mais aussi pendant une mitose, et dans ce cas ca s'appele un cancer.

Bref, les constructions culturelles qui modifieraient la structure de l'ADN, mais c'est tellement de la science fiction... Je signale juste que le code genetique de l'individu est present dans toutes ses cellules. L'influence du rayonnement gamma sur l'apparition de mutation lors de divisions cellulaires est avérée, l'influence des interactions sociales sur le genome, ca tient du mesmerisme (et encore, le magnetisme animal parait plus fondé que cette énormité que tu nous proposes).

Le lien entre les schémas de pensées et l'architecture physique du cerveau, sa topographie réelle, c'est de la pure spéculation. C'est moins ridicule que la modification d'ADN par les constructions culturelles (non mais meme Lamarck l'a pas faite celle là, Lyssenko non plus, je sais, j'insiste, mais elle est tellement enorme), mais ca reste très très spécieux.

Citation :
Le culturel étant par définition contingent, évolutif, créatif, il est vain de vouloir chercher en dehors de lui des explications à la vie humaine

bla blabla blablabla. Il n'y a que les sociologues qui limitent leurs champs de recherche à cela. Ce serait bien qu'ils comprennent un jour que l'humain n'est pas aussi exceptionnel qu'ils ne l'esperent et que chercher à expliquer l'humain c'est bien, mais que l'humain fait partie d'un système infiniment plus grand et que donc cette approche ne permettra que d'apprehender une toute petite partie de l'univers. On cherche des explications, on cherche à comprendre, TOUT COURT.
tatanka
Apôtre de la justice

Minotaure
le 15/03/2016 13:59
La dissonance cognitive elle interviendra toujours dès que tu feras un compromis donc, puisqu'il s'agit d'accepter de renier un principe pour combler un désir ou un besoin (parfois celui d'un autre par forcément pour soit).

Pour le droit à la procréation, c'est la conséquence qui donne un droit, celui à la filiation.
Donc oui il n'y a pas de "droit à la procréation" directement défini par la loi, mais il y a le droit pour l'homme d'être reconnu comme le père. Pour la femme c'est automatique. (hors cadre mariage, car le père est aussi reconnu automatiquement dans le mariage, pas contre pour des parents de même sexe je sais pas)

Le droit naturel n'est pas sans danger, car les gens se disent c'est mon droit et on doit me l'assurer, et quand la procréation devient impossible chez un couple, ils vont revendiquer le droit de procréer comme les autres.

Donc oui le droit naturel c'est une chose en soit, mais c'est loin d'être un phantasme puisque souvent c'est de lui que part beaucoup de revendication. Mais si on le défini clairement et qu'on le cadre, on aurait pas besoin de polémiquer sur les dérives que ça peut conduire. Et surtout il faut contextualiser chaque droit, pour éviter d'universaliser un droit avec le risque qu'il soit simplement inaccessible dans certains contexte.

Darkent

le 15/03/2016 14:30
Citation :
restez sur vos sciences molles


Merci de me donner raison, trois semaines après mais quand même ^^
Birdish
Charlot de Feu

le 15/03/2016 14:44
Azahir a écrit :
bla blabla blablabla.


Ca fait du bien de lire autre chose que de la logorrhée narcisso-masturbatoire anthropocentrée.

Darkent a écrit :
Merci de me donner raison


Chacun ses priorités.
Darkent

le 15/03/2016 15:56
Citation :
bla blabla blablabla. Il n'y a que les sociologues qui limitent leurs champs de recherche à cela. Ce serait bien qu'ils comprennent un jour que l'humain n'est pas aussi exceptionnel qu'ils ne l'esperent et que chercher à expliquer l'humain c'est bien, mais que l'humain fait partie d'un système infiniment plus grand et que donc cette approche ne permettra que d'apprehender une toute petite partie de l'univers. On cherche des explications, on cherche à comprendre, TOUT COURT.


T'a pas bien compris ce que c'est que la sociologie en tout cas ;)
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